Sept ans après avoir fait ses débuts en Grand Prix 125cm3 en 2008 sur le légendaire circuit d'Indianapolis, PJ Jacobsen est devenu le premier Américain à décrocher une pole position et une victoire en Championnat du Monde FIM Supersport. Cette saison-là, 2015, il termine second du général derrière le quintuple Champion WorldSSP Kenan Sofuoğlu.
Depuis, Jacobsen a couru en World Superbike, British Superbike, MotoAmerica Supersport, Stock 1000 et même en American Flat Track Twins. La saison dernière, il a de nouveau pris part au championnat MotoAmerica, où il a cumulé une pole et trois podiums au guidon d'une BMW M 1000 RR Superbike du team Tytlers Cycle Racing.








Le temps n'attend personne et Jabobsen n'échappe pas à la règle. Le New-yorkais de 29 ans, qui vit désormais en Floride, reste pleinement concentré sur ses objectifs personnels, mais il se tourne vers l'avenir et vers plusieurs jeunes pilotes prometteurs avec qui il partage ses expériences via le Jacobsen Motorcycle Training Establishment.
Jacobsen est convaincu que les enfants peuvent comprendre des concepts de course à un âge précoce. « J'ai travaillé avec un enfant âgé de cinq ans, » déclare PJ. « Il a beaucoup appris et s'est nettement amélioré. Je pense que cinq ans est la limite à partir de laquelle on peut commencer à travailler avec quelqu'un. À cinq ans, ils ne pensent qu'à s'amuser.
« Quand on travaille avec des enfants, on se rend compte à quel point ils peuvent perdre patience. Ce sont des enfants, après tout. Souvent, l'enfant est juste là pour faire un chrono et être rapide. Ils sont vite frustrés s'ils n'arrivent pas à faire le chrono. Je sais ce que ça fait et je peux lire dans leur esprit, car j’ai déjà été à leur place.
« Quand je suis arrivé chez les professionnels vers 16 ou 17 ans, » se souvient Jacobsen, « j'étais entouré d'autres enfants. J'ai vu les conflits et ce que certains parents font à leur enfant – tout ce que j'ai évité. J'essaie d'aider les enfants et leurs parents, en les orientant dans la bonne direction. "J'étais dans la même situation, essayez ceci." ou "Vous devriez peut-être prendre cette voie." »


Les clients plus expérimentés de Jacobsen l'ont vu courir, ont lu ses messages sur les réseaux sociaux ou ont été témoins de ses succès avec d'autres pilotes. « J'ai passé toute une année avec Sam Lochoff et j'en ai fait un pilote du top 3 qui gagne des courses, » explique-t-il. « Cela a attiré l'attention sur mon apprentissage. D'autres personnes ont voulu suivre ce programme et en récolter les bénéfices.
« Certains des gamins avec qui je travaille sont super rapides. Je fais de mon mieux pour qu'ils croient en leur rêves et les réalisent. Ils finiront tôt ou tard à ma place. Je les guide et pas seulement en les coachant sur la moto. "Est-ce qu'on devrait partir en Europe ? Doit-on faire ceci ou cela ?" Je peux leur donner mon opinion car je suis déjà passé par là. »


Parfois, les étudiants ont besoin d'aide pour passer un cap difficile. « Un des jeunes que je coache a eu un mauvais week-end de course, » se rappelle Jacobsen. « Il étais vraiment déprimé. J'étais là pour l'aider à se reconcentrer et à oublier les chutes. J'ai vécu les mêmes situations. C'est dur. Mentalement, un pilote se doit d'être très fort. »
Jacobsen aussi continue de grandir comme pilote. Il a étudié et même répliqué le style de freinage agressif avec la roue arrière en l'air du Champion du Monde Superbike 2021 Toprak Razgatlıoğlu. « Quand l'arrière est levé comme ça, » lance PJ, « j'ai une bonne puissance de freinage et davantage confiance en l'avant. Dès que l'arrière touche le sol, je peux bien prendre le virage au lieu de partir large.
Quand je rentre en virage en glisse, je suis loin de mes points de cordes. Je travaille beaucoup là-dessus avec la mini-moto Ohvale et cette année il y avait certains circuits du MotoAmerica avec des courbes en seconde où je l'ai fait avec la BMW. Je le faisais dans le virage 12 de Brainerd où j'étais proche des meilleurs dans le dernier secteur. Cela m'a donné une grande confiance dans le pneu avant et j'ai atteint mes marques. »
Les techniques mises au point avec des machines de petites cylindrées sur des pistes de karting ont un lien direct avec ce que fait Jacobsen en MotoAmerica au guidon d'une Superbike de plus de 200 chevaux. Selon lui, « les pilotes plus rapides et accomplis peuvent s'entraîner sur une Ohvale ou un supermotard 450cm3. S'ils ont besoin d'un coach, je peux leur enseigner ce genre de trucs. »


Jacobsen ambitionne d'inculquer le sens du devoir à ses étudiants, et la condition physique est un maillon essentiel de cet apprentissage. En période de préparation pour la saison de course, Jacobsen passe une à deux heures, deux fois par jour, dans un gymnase. Il travaille son cardio et court au moins huit kilomètres par jour ou passe une heure à vélo. Jacobsen propose aussi des programmes nutritionnels à ses étudiants.
Jacobsen aime manifestement travailler avec les autres et les voir s'améliorer. Certains ont plus de succès que d'autres, mais tous apprennent quelque chose, ce qui est gratifiant. « La plupart de mes étudiants sont ouverts au changement, » dit-il. « J'ai quelques enfants avec qui je travaille en MotoAmerica Mini Moto et ils sont vraiment rapides. Le coaching m'apporte beaucoup. »
PJ Jacobsen n'est qu'un des membres d'un groupe de pilotes d'élite qui représente la marque REV'IT! dans les plus grands championnats de par le monde, comme le MotoGP, le WorldSBK, le MotoAmerica et bien d'autres. Faites connaissance avec tous les athlètes passionnés de la famille racing REV'IT!.