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Le rugissement du désert : REV'IT! en mode rallye-raid

Le rugissement du désert : REV'IT! en mode rallye-raid
Un homme, un mois, deux rallyes et une Tiger 900On a tous croisé ce gars. Ce gars toujours d'humeur optimiste. Qui ne baisse jamais les bras. Qui ne perd jamais son calme. Toujours rayonnant, en toutes circonstances. Le #revitrider Brett Fox est ce gars-là. Il peut abattre les 75 derniers kilomètres de la dernière étape d'un rallye de cinq jours, éreinté et avec une blessure à la jambe, puis traîner péniblement sa Tiger 900 rincée jusqu'à l'arrivée et marquer des points avec un rictus qui trahit son envie d'en avoir plus.
Une brève introduction au rallye-raid

Plus que ses compétences au guidon, plus que sa détermination à boucler chaque étape d'un rallye, c'est son attitude positive et sa ténacité qui font de lui ce qu'il est et qui expliquent pourquoi il est un compétiteur aussi performant. L'automne dernier, il a mis ce rictus à l'épreuve en participant à deux rallye-raids d'affilée lors de sa première année dans la catégorie : le Baja Rally et le Sonora Rally.

Imaginez rouler exclusivement en tout-terrain, surmonter des ravines glissantes, des dunes gigantesques, des roches de schiste, la faune sauvage et des motards distraits tout en naviguant à la boussole en suivant des instructions inscrites sur un rouleau en papier. La mission : relier les points de passage et boucler l'étape le plus vite possible sans subir de pénalités. Maintenant, faites cela pendant quinze jours d'affilée et déboursez quelques dizaines ou centaines de milliers d'euros pour le privilège. Félicitations. Vous faites du rallye-raid.

À la dure

Si cela semble à mille lieues de votre pratique quotidienne, sachez vous n'êtes pas le seul. Fox n'a pas commencé en se frayant un chemin à travers les déserts du globe. Bien avant de dérouler des roadbooks, Brett passait le plus clair de son temps à voyager au guidon de sa Kawasaki KLR650. Peu de temps après avoir appris à rouler en 2013, il s'est mis au tout-terrain par désir d'explorer le monde. Il a tout appris sur le tas : changer un pneu à plat, traquer les bugs électriques, entretenir le matériel.

Ce fut un apprentissage à la dure et Fox a voyagé des États-Unis vers toutes les destinations qu'il pouvait atteindre à deux-roues. Une fois au bout de son aventure, il a acheté une Triumph Tiger et s'est inscrit à la Biltwell 100. Fox : « La Biltwell 100 de 2020 fut ma toute première course. J'y ai participé avec ma Triumph Tiger 900. J'aime simplement me mettre au défi, légèrement au-dessus de mes capacités. Bizarrement, j'ai terminé troisième sur six dans ma catégorie. Ça m'a fait plaisir, bien sûr, mais pour moi le classement importait peu. Je recherchais l'expérience avant tout. J'aurais été aussi heureux dernier. »

« … pour moi le classement importait peu. Je recherchais l'expérience avant tout. »
Comment Fox est devenu Tiger King

Cette course avait ferré l’hameçon et deux ans plus tard Fox testait ses limites au Mexique en s'inscrivant à la Sonora Rally School. Ce fut son premier contact avec la navigation et une douceur qui s'est avérée plus épuisante physiquement que mentalement. Ensuite, son attention s'est portée sur la Baja Rally School où il a pu enchaîner quotidiennement les tours de plusieurs kilomètres autour du camp de base de San Quintin. Le parcours est brutal, couvert de roches volcaniques coupantes, de cactus, de limon, d'ornières, de montées techniques et de sable mou. Lorsqu'il eu fini de tourner sur la Péninsule, la roadbook s'est mis à cliqueter.

Le roadbook est à moitié une carte, à moitié du hiéroglyphe, bourré de directions et d'avertissements, tous incompréhensibles pour le néophyte. Chaque participant a eu sa part de mésaventures. Mais il ne fait aucun doute que l'attention s'est portée sur ce gars qui a osé venir à un combat d'épée avec une cuillère à soupe. Ou plutôt, un maxi-trail de 230 kilos pour un rallye chirurgical. D'abord sceptiques, les autres participants a commencé à appeler Fox le Tiger King après l'avoir vu surmonter certains des reliefs les plus ardus de Baja avec sa Triumph de 888 cm3. Son surnom est resté après la fin de l'événement de six jours fin septembre.

Le savoir qui les unit

Le natif de Denver est un ambassadeur REV'IT! et il a pris part aux deux courses aux côtés d'autres ambassadeurs de la marque comme le réalisateur canadien accro aux sports d'hiver Anthony Bonello, le youtuber aventurier mexicain Charly Sinewan et la néerlandaise Noraly Schoenmaker, alias Itchy Boots. Mais, tandis que la plupart des courses confine à la foire d'empoigne, le rallye raid se distingue. La beauté de ce sport réside dans la camaraderie, même à haut niveau.

Les concurrents s'élèvent les uns les autres car ils savent tous que les hommes et les femmes qui les entourent, qu'ils sont venus battre techniquement, ne sont pas ce qu'ils sont venus surmonter. Le terrain, la météo, le chronomètre, la fatigue, l'endurance sont autant d'obstacles en travers du chemin. En fin de compte, le rallye raid est une course contre soi-même, contre ses propres faiblesses. Celles qui vous supplient d'arrêter. Les attelages à Sonora et Baja savent tous à quel point il est difficile d'aller au bout de chaque étape, encore et encore. Ce savoir les unit.

Charly Sinewan & Noraly Schoenmaker
Anthony Bonello (après l'accident du rallye de Sonora)
Partager des aventures

« Je n'avais jamais rencontré Anthony, Noraly ou Charlie avant Sonora et Baja. Mais on s'est vite rapproché car on partage tous la même passion et le même objectif. Je suis un peu entré en compétition avec Noraly à un moment [au Baja Rally] car elle m'a battu de quelques secondes sur une ou deux étapes. Charlie et Noraly ont fait preuve d'empathie quand ils sont passés en flèche à côté de moi qui étais en train de changer un pneu. J'ai quand même tout donné pour les rattraper !

Lors du Sonora Rally, Anthony et moi n'avons pas arrêté de nous tirer la bourre, mais on discutait tous ensemble de la course et des défis de la Spéciale le soir au bivouac. Tous les trois sont des phénomènes en tant que pilotes et individus. C'était super d'avoir REV'IT! et ces rallyes sont comme des ponts qui permettent de nous rencontrer et de partager des aventures. »

C'est ce que Fox appelle se faire plaisir

Assister aux succès des autres inspire et motive les concurrents à aller plus loin, à poursuivre leur effort. Il suffit de poser le pied à terre à chaque fois que tout semble vous résister. La réussite de Fox lors ces courses consécutives réside dans son mantra « il suffit de se pointer ». Au Baja Rally, le Tiger King est revenu à San Quintin pour faire ses preuves. Ce fut un changement de pneu cauchemardesque qui – comme vous pouvez l'imaginer – ne l'a pas découragé pour un sou. Il l'a pris comme une leçon. De celles qui lui ont permis de se préparer pour Sonora et de conclure en beauté à Baja.

À sa grande surprise, Brett a remporté la catégorie Malle Moto. Et pour fêter ça, si on peut dire, au lieu de se la couler douce pendant la courte pause entre les deux événements, Fox a préféré sillonner le Guatemala pendant la saison des pluies. Car sa vision du bonheur se résume à esquiver les débris et les bouches d'égout brisées en pleine crue éclair au guidon d'un maxi-trail. Appelez cela un entraînement pour les prochains écueils à Sonora. Fox, lui, appelle cela se faire plaisir.

Des dangers d'une autre nature

Au lancement du Sonora Rally une dizaine de jours plus tard, Fox s'est retrouvé confronté à des dangers d'une autre nature : les dunes. Lors de la quatrième étape, Fox s'est heurté à un mur en faisant trop d'efforts lors de la journée la plus chaude du rallye. Déshydraté, épuisé et inquiet à l'idée de causer un grave problème, il a rejoint le bivouac totalement vidé. Mais au lieu d'être abattu, il a fait de cette épreuve un nouveau tutoriel pour les dernières étapes. 

Il a amélioré la gestion de ses fluides, de son temps et de son rythme pour terminer en beauté. Au final, Brett a fini quatrième des Malle Motos – grosses cylindrées bien entendu – qui est assurément la catégorie la plus difficile du rallye raid. Et après avoir couru sans assistance avec un maxi-trail, il a aussi réussi à décrocher la 18ème place du général. Pas mal quand on se retrouve confronté aux meilleurs pilotes d'Amérique du Nord.

« On ne peut pas être compétitif avec des DNF. Cette étape m'a beaucoup apporté »
S'aventurer au-delà du possible

« Baja a mis mon mental à l'épreuve, mais Sonora m'a éprouvé physiquement tandis que je naviguais à travers les grosses dunes de sable. Le poids de la moto, la chaleur et mon inexpérience dans le sable m'ont vraiment poussé à la limite. Lors des longues journées dans les dunes, j'ai trop forcé et j'ai failli être victime de la chaleur. J'ai appris à être plus conservateur et à me concentrer sur le fait de terminer la journée. On ne peut pas être compétitif avec des DNF. Cette étape m'a beaucoup apporté et les jours suivants dans les dunes ont été beaucoup plus simples. »

Arthur C. Clarke se plaisait à dire que “le seul moyen de découvrir les limites du possible est de s'aventurer légèrement au-delà.” C'est précisément la raison pour laquelle la majorité d'entre nous prend part à des rallye raids, ou bien à deux d'affilée... Mais Fox n'est pas du genre à parler d'impossible – pour peu qu'il comprenne la signification de ce mot. Il sourit, enfourche sa monture et jette simplement un œil au prochain défi. Puis il repart avec deux médailles au cou et un nouveau surnom en prime. 

Longue vie au Tiger King !

Découvrez tous les Pilotes REV'IT!

Brett Fox n'est qu'un membre d'un groupe de pilotes d'élite qui représente la marque REV'IT! dans le milieu de l'aventure et dans les plus grands championnats de par le monde, comme le MotoGP, le WorldSBK, le MotoAmerica et bien d'autres. Faites connaissance avec tous les athlètes passionnés de la famille racing REV'IT!.